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Les règles du jeu

Dernière mise à jour : 19 oct. 2021

Tout commença une nuit d’été, nous étions une bande de potes comme les autres âgés entre quatorze et seize ans.


On aimait ce faire peur et se raconter des légendes urbaines et autres creepy pasta, certains d’entre nous, moi y compris, croyions en l’existence de ses créatures, fantômes ou autres monstres tandis que les autres, comme Alice ma sœur jumelle, n’y croyaient absolument pas et se moquaient de notre naïveté, d’après eux, à voir des choses qui n’existent pas.


C’était l’année de nos quinze ans, on avait organisé un camping sur la plage avec des tentes, feux de camp et toute la panoplie d’une bonne soirée. Kyle, le petit ami d’Alice, avait emmené de l’alcool bien que nos parents nous avaient fait jurer qu’il n’y en aurait pas une goutte lors de ce campement sans la présence d’un adulte responsable.


La soirée commença comme tant d’autres auparavant, on avait monté notre campement, allumer le feu et on c’était tous installer autour. On commençait en général par un jeu de cartes pour savoir qui allait commencer à raconter son histoire effrayante. En général, c’était Alice ou moi qui commencions, mais il y avait des règles à respecter. La première était qu’à chaque fois il fallait raconter une nouvelle histoire que nous n’avions pas encore raconté ni nous-mêmes, ni une autre personne du groupe. La deuxième, c’était que si nous l’inventions elle devait tenir la route. La troisième et dernière règle l’histoire ne devait ni contenir le lieu de nos habitations, ni nos proches, ni nous-mêmes.


Ce n’était pas nos règles, mais celles que nous avaient léguées nos grands frères et grandes sœurs ou bien dans notre cas et celui de Mégane ma meilleure amie, une cousine. Nous ne savions pas pourquoi, mais on a toujours respecté ces règles.


Alice commença son histoire, mais ce soir, elle ne respecta pas toutes les règles. Elle nomma pour point culminant notre ville, elle nous inclut, elle et moi dans le scénario. Je lui fis des gros yeux, mais elle ne prêta aucune attention à la légère remarque du groupe faite par rapport à la troisième règle.





<< Il faisait froid, c’était en décembre, Manon et moi, sommes descendu pour petit déjeuner comme d’habitude devant la cheminée. Là sur la petite table de chevet, se trouvait poser un livre que nous n’avions jamais vu. La couverture avait l’air de cuir, un cuir couleur sang.

Sur la reliure en lettres dorée était inscrit CQNPOAR, Manon et moi nous sommes regardé l’air idiot en se demandant mutuellement du regard ce que cela pouvait bien faire là et ce que signifiaient ces lettres.


Manon, trouillarde de première à la trop grande imagination, s’imaginait déjà dans une de ses creepypasta bien sanglante et effrayante.

J’en ris en attrapant le bouquin, une sensation désagréable me parcourut l’échine, maman nous appela pour ranger les courses au même moment, je décidai alors de monter le livre dans notre bureau afin d’y jeter un œil plus tard malgré le regard inquiet et réprobateur de ma sœur. La journée passa à une allure folle, le soir nous montâmes dans notre bureau, Manon voulait que je jette ce livre, mais je ne sais pas pourquoi il avait un effet enivrant sur moi.




J’entrepris alors de le lire en m’installant sur un fauteuil, Manon me mise une dernière fois en garde avant de me dire qu'elle ne voulait rien savoir de ce livre.

Il était écrit dans une langue que je ne comprenais pas et que je n’avais jamais vue. De grossiers dessins étaient représentés par-ci par-là mettant en scène une sorte de rituel étrange. Bien que je ne comprenais pas un trait mot du récit, les images me faisaient froid dans le dos et je me demandais comment ce bouquin avait pu arriver dans notre salon.

Cela fessait des heures à présent que je feuilletais cet étrange ouvrage, Manon était aller ce coucher ce que je fis aussi. Ma nuit fut agitée par des cauchemars et quand je me suis réveillée j’avais l’impression dérangeante que quelqu’un m’observait tapis dans l’obscurité de ma chambre. Le réveil fut dur, malgré cette nuit exécrable que j’attribuais aux horribles images de cette œuvre malsaine, je ne pus résister à l’envie d’en comprendre les textes. Manon était partie à la natation et j’avais la maison pour moi toute seule, je recherchais des textes similaires sur internet et avec beaucoup de patience, j’en trouvais l’origine, de l’ancien araméen.

J’entrepris alors d’essayer d’en faire traduire quelques passages sur divers forums et sites en m’abstenant de dire que je possédais un étrange livre avec ces rites, mais que j’avais trouvé des bribes de textes sur un blog et que ça m’avait intrigué. Ce fut rapidement repartager en masse et une polémique ne tarda pas à arriver au sujet de ces textes, leur origine et bien évidemment leurs traductions. Les jours passèrent, mes parents commencèrent à s’inquiéter, il est vrai que je dormais peu et mal, je ne mangeais quasi rien et passais mon temps enfermer dans le bureau, même avec Manon, c’était différent. Nous étions de base très proche et fusionnelle, mais ces derniers temps, je ne sais pas comment l’expliquer, une sorte de distance s’était mise entre nous et je ne voyais plus Manon comme ma meilleure amie et confidente, mais plutôt comme une idiote peureuse qui essayait de m’empêcher de comprendre ce livre ce qui eut pour effet que je sois désagréable, voire agressive avec elle.


Une personne surnommer N.Coke20 sur un forum est parvenu à me traduire un des rituels entièrement. Je ne sais pas comment il a fait, mais sa traduction correspondait à certaines images. Il était question d’un sacrifice lors d’une lune ascendante afin de décupler ses pouvoirs, il fessait mention de plusieurs ingrédients comme des bougies, de la sauge, une patte de coq, une plume d’aigle, le cœur d’un crapaud et le sang d’une vierge, des formes a tracé ainsi qu’une prière a récitée.


J’ai trouvé tout ça bizarrement… Normal.

Oui je ne me l’explique pas, pour moi tout ceci n’avait finalement rien de dérangeant. Avec amusement, j’entrepris de refaire ce rituel lors de l’absence de nos parents ce week-end. J’avais trouvé tous les ingrédients sur internet avec livraison express sauf le sang de vierge bien évidemment. Mes parents une fois partie, je m’installai devant la cheminée prête pour le rituel, bougie, chaudron, feu, formes tout étaient réunies, je commençais alors le rituel, arriva le moment de faire offrande du sang d’une vierge, je ne l’étais plus depuis l’été de mes quinze ans, j’appelai Manon qui était dans sa chambre.


Qu’elle ne fut pas son étonnement en me voyant à demi-nue devant un chaudron au milieu du salon. Elle avança vers moi l’air effrayé et choquer en me demandant ce que je fessais, je lui demandai de s’asseoir face à moi, elle le fit et je lui racontai alors ce que j’avais appris. Elle me dit alors que j’étais folle et que je ne devais absolument pas aller au bout de ce rituel, ce qui m’agaça au plus haut point, je pensais qu’elle serait capable de me comprendre, mieux qu’elle en serait enthousiaste, mais cette ingrate me regardait horrifier avec un air méprisant sur le visage. Je perdais patience et j’avais besoin de son sang, une fraction de seconde j’envisageai de l’empoigner fermement et de lui ouvrir le bras d’un coup de poignard net, mais je ne voulais pas lui faire de mal et mes parents n’auraient sûrement pas apprécié un appel de ma sœur en pleurs m’accusant de l’avoir saigné.


Je pris une profonde inspiration et lui demanda de m’aider à finir le rituel en échange de quoi j’acceptais de lui donner le bouquin et de ne plus jamais en faire mention, ni même d’essayer de savoir où elle l’aurait dissimulée.


Elle tendit sa main et je tranchai sa paume, elle poussa un petit cri et son sang ce mis à couler abondamment dans le petit chaudron, je ne pus m’empêcher de sourire à la vue de sa vie s’échappant dans un filet de sang.

Elle banda sa main les larmes aux yeux, elle venait de comprendre que je ne comptais pas tenir ma part du marché et monta en colère et sans doute, peinée dans sa chambre.

Une fois le rituel fini, je ne remarquai rien de changer, alors ce n’était que du vent ?

Pour une fois que je croyais à une connerie de magie, rien ?

Même pas un regain d’énergie ?

Déçue après avoir mangé je suis monté pour me coucher. C’est là que je me rendis compte que la lumière de la chambre de ma sœur vacillait, prudemment je me suis approché de la porte semi-ouverte, mon cœur rata un battement alors que je voyais ma sœur allongée sur le sol dans une flaque de son propre sang, au-dessus d’elle entrain de la dépecer vivante… C’était moi ! Oui MOI!





Je me voyais entrain de dépecer et dévorer ma sœur… Je n’avais pas tout lu du rituel, surtout pas la mise en garde de N.Coke20 qui précisait que c’était l’une des plus anciennes magies noires, qu’il y avait toujours un prix élevé à payer. Ce rituel décuplait vos pouvoirs en créant un Doppelgänger très sombre qui ira dévorer votre sacrifice afin de vous octroyer toute sa vitalité et sa force. Manon me fixa de ses grands yeux verts en me demandant pourquoi, je m’avançai à demi inconsciente vers elle, pris son corps sanglant dans mes bras et regarda s’enfuir ce monstre que j’avais créé, sans pouvoir essayer de le retenir et qui venait, non pas de décupler mes pouvoirs, mais de me tuer de l’intérieur. >>


Je détestai sa creepypasta, elle en était très fière tout le monde la félicita pour son imagination excepté moi, elle m’avait inclus dans son horreur, m’avait sacrifiée et en plus avait transgressée nos règles ! Je restais un petit moment seul dans mon coin à lui en vouloir malgré ses nombreuses excuses.


Il se fessait très tard, l’alcool avait eu raison de nous et nous sommes tous allés nous coucher. Je dormais avec Alice, avec ironie avant de dormir je lui dis que c’est elle que le Doppelgänger allait venir chercher pour avoir transgressé les règles.


Au milieu de la nuit, j’eus la désagréable sensation de mouiller tout autour de moi, je me réveillai en sursaut pensant que nous étions peut-être plus près que ce que nous pensions de l’eau et que par conséquent la marée nous chatouillait les pieds.

Je me tournai vers Alice qui dormait toujours je la secouais, mais elle ne réagit pas, c’est quand je voulus la tourner sur le dos que je constatai avec horreur que son visage avait été arracher et que le liquide que je sentais autour de moi n’était nul autre que son sang, je hurlai à m’en époumoner…


J’ouvris les yeux j’étais dans ma chambre, ma mère venait d’ouvrir la porte le souffle court, ce n’était alors qu’un cauchemar ?

Elle s’assit sur mon lit, me pris dans ses bras, toujours aussi secouer par ce cauchemar ma première pensée fut pour ma sœur :

<< Où est Alice ? >>

Ma mère ne disait rien et caressait mes cheveux.

<< Maman où est Alice ? Je veux voir Alice, j’ai fait un horrible cauchemar où elle mourrait... >>

Ma mère me regarda l’air triste.

<< À tu pris tes médicaments aujourd’hui ? >>

Mes médicaments ? De quoi parlait-elle, quels médicaments et pourquoi elle ne me disait pas où est Alice ?

<< Maman, je veux voir Alice, j’ai eu très peur... >>

Elle soupira prit mon visage dans ses mains, embrassa mon front un air triste dans le regard << Ma chérie, voyons prend tes médicaments s’il te plaît ça ira mieux après ! >>


Je n’arrivais pas à comprendre ce qu’elle me disait je remarquai alors du coin de l’œil un livre au cuir rouge sang un peu différent de mon cauchemar, mais cette fois il avait un titre " ceux qui n’ont pas obéi aux règles. "

Maman me tendit un verre d’eau et des gélules en ajoutant.

<< Tu le sais très bien….

Je sais que depuis la mort de ta sœur et de certains de vos amis sur cette plage, ayant étés témoins des meurtres toi et Mégane avait du mal, mais ça va faire cinq ans… Elle… Ils nous manquent à tous mais nous sommes heureux que tu as survécu, que Mégane a survécu, aller prends tes médicaments maintenant et retourne te coucher Alice. >>



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