C’est en regardant des vidéos YouTube sur les endroits insolites abandonnés et plus particulièrement des villes fantômes que j’ai entendus parler de cette ville. Centralia est un endroit aux États-Unis peu connu, mais qui mérite qu’on en parle. Son histoire a inspiré Silent Hill, car la ville brûle depuis plus de 50 ans.
Fondée en 1841 en Pennsylvanie dans le comté de Columbia, la ville de Centralia est réputée posséder une mine souterraine qui, suite à un incendie, continuerait de brûler encore aujourd’hui.
CENTRALIA AVANT L’INCENDIE : HISTOIRE ET FONDATION
Centralia a été colonisée en 1749, suite à la revente des terres des tribus amérindiennes. Dans les années 1770, à l’occasion de la construction de la route reliant la ville de Reading à celle de Sunbury, les colons explorèrent les environ, ils y découvrent des gisements de charbon, mais ils n’y prêteront aucun intérêt jusqu’en 1840.
Une compagnie de charbon rachète les terres de Centralia. Un ingénieur décide alors de réaménager la ville, en 1854 le chemin de fer de Mine Run est créé pour le transport du charbon vers d’autres villes. Plusieurs mines sont construites à partir des années 1850, permettant la vente de charbon dans l’État de Pennsylvanie.
C’est en 1865 que Centralia acquière son nom.
C’est là qu’ont commencé des meurtres et incendies criminels dus à la présence des Molly Maguires (société secrète revendiquant les conditions de vie des mineurs et luttant contre l’exploitation par les propriétaires des mines).
Une secte dont plusieurs membres ont été arrêtés puis jugés pour les crimes et agressions qu’ils ont commis durant les années 1860.
En 1869 une légende urbaine as commencée, racontant qu’un prêtre à maudit la terre suite à plusieurs agressions par les "Mollies", jurant qu’un jour Centralia brûlerait et qu’il n’y survivrait que l’Église catholique.
Dans les années 1890, sont construits des hôtels, une banque, une poste et des magasins. La Première Guerre mondiale ainsi que le krach boursier de 1929 ont amené certaines mines à fermer. On tente alors de condamner les mines abandonnées, tout en continuant les exploitations minières, causant des effondrements.
Il est alors question de nettoyer l’enfouissement des déchets dans une fosse abandonnée, mais c’était sans compter l’impensable : nous sommes le 27 mai 1962, un incendie est déclaré sans qu’il soit possible de l’éteindre.
L’INCENDIE DE CENTRALIA: UNE CAUSE ENCORE INCONNUE
Les causes de l’incendie restent encore mystérieuses. Plusieurs hypothèses ont été avancées en rapport avec l’enfouissement des déchets que le conseil municipal avait prévu de brûler, l’état l’interdisait, ce qui explique qu’il n’y a aucun document officiel en attestant.
L’hypothèse la plus logique, serait que les pompiers auraient allumé un feu visant à nettoyer la décharge, il était sûrement prévu d’utiliser de l’eau pour éteindre les flammes visibles, mais le feu se serait propagé dans les mines, continuant encore aujourd’hui à brûler et à s’étendre.
Une autre hypothèse dit qu'on trouverait son origine dans l’explosion d’une autre mine en 1932, dont le feu aurait atteint le site d’enfouissement en 1962.
Enfin, il est également évoqué l’hypothèse d’une combustion spontanée dans la zone de décharge.
Les habitants de Centralia ont aperçu les dangers de l’incendie progressivement :
Le taux de monoxyde de carbone augmentant, les routes craquelant, un petit garçon de 12 ans a vu le sol s’effondrer sous ses pieds dans une crevasse d’environ un mètre de diamètre et une quarantaine de mètres de profondeur, il fit sauver in extremis par son cousin de 14 ans qui était avec lui.
En 1980, le Congrès américain débloque la somme de 42 millions de dollars afin de racheter les terrains et habitations pour éviter une catastrophe de grande envergure et les habitants qui ont acceptés de partir en grande majorité ont été relogés dans d’autres villes.
Dix ans plus tard, les autorités de Pennsylvanie utilisaient leur droit de préemption sur toutes les propriétés. Les habitants restants sont forcés de quitter les lieux. Mais une poignée de personnes reste à Centralia malgré les dangers que cette ville représente.
En 2002, le code postal de la ville a été supprimé officiellement en même temps son emplacement sur les cartes et les routes y menant.
Plus de 50 ans après les faits, le sous-sol de Centralia continue de brûler. Il ne reste donc plus grand-chose de la ville excepté l’Église catholique (sans rappeler la légende du prêtre citée plus haut), quatre cimetières, six maisons et un local municipal abritant un camion de pompiers. En 2010, la ville ne comptait plus que 10 habitants.
Selon les experts, le sous-sol de Centralia devrait encore brûler pendant encore environ 250 ans. (gagnant du terrain à hauteur de 15 mètres par an)
Centralia est un lieu qui suscite la curiosité et où il est encore possible de se rendre pour contempler l’état de certaines routes craquelées, détruite par le feu ardant qui brûlent en dessous, de contempler la fumée qui se dégage de certaines fissures au sol ou encore de participer aux messes de l’église toujours en fonction où se rendent une cinquantaine de fidèles chaque dimanche par des chemins ne figurant sur aucune carte récente....
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